Benjamin Biolay

De retour dans sa Villefranche natale pour un concert exceptionnel le 11 décembre, Benjamin Biolay garde aussi un lien pérenne avec Lyon, ses collines et ses quais comme intarissable source d'inspiration. SL


Petit Bulletin : Quels étaient vos «spots culturels» de prédilection à l'époque où vous étiez étudiant au Conservatoire de Lyon ?
Benjamin Biolay : Je fréquentais beaucoup l'Opéra, la Maison de la Danse et l'Auditorium, même si je le trouve hideux. J'allais aussi à la Bourse du Travail pour les concerts, au Transbordeur et dans des petits clubs comme le Bistroy, qui a malheureusement disparu. Mais il y a pas mal de beaux endroits à Lyon pour la culture.Dans votre chanson Lyon Presqu'île, vous dites «c'est comme si j'étais parti hier», mais en l'occurrence le bout de la presqu'île s'est complètement métamorphosé depuis votre départ. Avez-vous eu l'occasion de découvrir le quartier Confluences, cette architecture radicalement nouvelle à Lyon ?
Oui, et je trouve ça plutôt réussi, même si ça a été un choc pour moi qui suis plus porté sur les vieilles pierres. J'aime mieux les quais de Saône et les quartiers Renaissance, mais je trouve la politique d'aménagement de la ville très audacieuse depuis quelques années.Quels sont les monuments, l'architecture qui vous touche personnellement ?
Étant plus ému par l'ancien, j'aime beaucoup les ponts et les passerelles du Vieux Lyon. La Basilique, même si elle n'est pas très ancienne, ne me déplaît pas dans son genre rococo. Sinon parmi les constructions récentes, j'adorais l'Opéra de Jean Nouvel, mais je trouve qu'il vieillit mal. C'est même assez choquant pour un architecte d'un tel renom.Et votre salle de concert préférée, aujourd'hui ?
Le Transbordeur et le Ninkasi, ex-aequo. Et puis évidemment, il y a le théâtre antique, l'été, qui est magnifique. On y vit quelque chose au crépuscule qui est extraordinairement beau. C'est un lieu chargé d'histoire, alors forcément, il y a une âme qui se ressent… et qui transmet un truc assez dur à décrire d'ailleurs. Le mystère de Fourvière ?


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