Michel Raskine

Comédien, metteur en scène, directeur du Théâtre Le Point du Jour. DA


Petit Bulletin : Si vous deviez choisir un spectacle qui vous a touché ces dernières années, quel serait-il ?
Michel Raskine : Kontakthof, pour adolescents de 14 ans et plus de Pina Bausch. Ce spectacle m'a bouleversé. Un “événement“ qui a modifié la vie culturelle ?
Dans le milieu du théâtre, l'arrivée de l'École Nationale Supérieure d'Arts et Techniques du Théâtre (ENSATT) à Lyon en 1997 a beaucoup compté. Cela a apporté du sang neuf à un moment où cela était nécessaire. Quelles sont les qualités de cette ville sur le plan culturel ?
Il y a une offre culturelle énorme ! Des théâtres, un opéra, une Maison de la Danse, des salles de concert... À quelques exceptions près, les spectateurs lyonnais sont très chanceux. Quelles sont ces exceptions ?
Quelques grands metteurs en scène étrangers n'ont jamais été, ou très peu, programmés à Lyon. Quels sont les défauts récurrents de Lyon ?
C'est une chance pour Lyon d'avoir deux biennales, mais en ce qui me concerne, je pense qu'il manque un vrai grand musée dédié à l'art contemporain. Je pense également que Lyon a beaucoup de retard par rapport à d'autres villes européennes dans le domaine de la vie nocturne. On n'a pas une impression de vitalité ou d'ébullition dans ce domaine. Aimeriez-vous quitter cette ville un jour ?
J'ai adoré mes années passées à Lyon, mais j'ai toujours la main sur la poignée de ma valise. Vouloir aller voir ailleurs, c'est une preuve de vitalité, c'est nécessaire. Quitter une ville que j'ai formidablement aimée est sans doute ce qui pourrait m'arriver de mieux.


<< article précédent
Thierry Frémaux