Le Quattro volte

De Michelangelo Frammartino (Italie, 1h28) avec Giuseppe Fuda et des chèvres… Sortie le 29 décembre


Oui, des chèvres… Pendant le deuxième tiers du film, il n'y a qu'elles à l'écran. Remarquablement dirigées, les bêtes se meuvent avec aisance et un réel sens de la comédie dans les cadres au cordeau de Frammartino. Mais, tels certains acteurs français, elles deviennent insupportables dès qu'elles ouvrent la bouche. Trente minutes de bêlements non stop, c'est pire qu'un trip sous acide, une sorte de Guantanamo du tympan qui donne illico presto l'envie d'aller faire un massacre dans une bergerie. Même la dernière partie, qui détaille comment on fabrique du charbon de bois, est presque un soulagement. Et pourtant, cela achève de rendre ce film archi-contemplatif, sans dialogue mais avec une sacrée dose de prétention, plus horripilant que fascinant. CC


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