Let's dance

Danse / Après une très belle Biennale 2010, la saison danse se poursuit avec plusieurs têtes d'affiche (Cherkaoui, McGregor, Jan Fabre), la reprise de Salves de Maguy Marin, et quelques solos féminins déjantés... JED


Deux spectacles nous ont fortement marqué cet automne. Dans un long solo, le phénomène espagnol Israel Galvan revisitait l'Apocalypse selon Saint-Jean avec sa fougue flamenco mêlée de saillies faunesques, de rock, de danse contemporaine et classique. Le Sévillan sera de retour au théâtre de Villefranche avec une pièce plus ancienne et attendue, La Edad de oro, le 25 janvier. Beaucoup plus peuplée et théâtrale, Salves, la nouvelle création de Maguy Marin, renouait avec la puissance implacable et déchirée de ses grands opus (May B, Umwelt, Turba). Tout en flashs lumineux, la pièce propulse une dizaine d'interprètes dans une sorte de friche où il s'agit de fuir, résister, tenter quelque chose ensemble sur fond de panique, de menace et de désespoir. La chorégraphe reprend sa création au CCN de Rillieux-la-Pape (dont elle quittera la direction en juillet prochain) du 15 au 17 février... On pourra entre-temps se détendre un peu à la Maison de la danse avec la Cie Mimulus et son spectacle inspiré des films d'Almodovar (Dolores du 27 janv. au 5 fév.), ou avec l'extravagante Cie Momix et son univers surréaliste et esthétique, proche parfois de celui de Philippe Decouflé (Bothanica du 8 au 20 fév.).Têtes d'affiches et têtes brûlées
À la Masion de la danse toujours, plusieurs grands noms de la danse contemporaine sont attendus de pied ferme. Sidi Larbi Cherkaoui avec la dernière partie de sa trilogie réunissant danse, musique classique et théâtre (Babel du 13 au 15 janv.). Le Göteborg Ballet qui donnera trois versions très différentes de l'inusable Boléro de Ravel (du 19 au 23 janv.). L'électrique et fougueux anglais Wayne McGregor qui dévoilera sa dernière création (du 23 au 25 fév.) pour dix danseurs et sans doute aussi beaucoup d'adrénaline. L'iconoclaste Jan Fabre viendra lui présenter un solo plus apaisé et sombre, autour de l'histoire d'un jeune suicidé (Another Sleepy Delta Day, les 25 et 26 fév.). Dans la petite salle de la Maison de la danse, on retrouvera d'ailleurs deux anciennes interprètes et égéries de Jan Fabre. Lisbeth Gruwez avec «Birth of prey» (du 20 au 22 janv.), solo-performance sauvage et violent avec deux musiciens rock sur le plateau. Et la très punk Kate Strong dans Narcisses-0 de Coraline Lamaison, autoportrait déjanté et déluré de la danseuse (du 10 au 12 fév.). Dans une deuxième partie, Lamaison présentera une création avec une autre interprète excentrique, Annabelle Chambon...


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Les affiches des musées