BERNARD QUIRINY


Dans un monde littéraire où le roman est un monarque absolu, se faire remarquer avec un recueil de nouvelles est déjà une façon de... se faire remarquer. C'est le cas de Bernard Quiriny, né en 1978, dont les deux premiers recueils, L'Angoisse de la première phrase et surtout Contes Carnivores avaient estomaqué par leur geste borgesienne mais rigolarde, teintée de fantastique. Son premier roman Les Assoiffées, s'il n'atteint pas la maîtrise des deux précédents ouvrages, se déguste néanmoins avec bonheur. Et pour cause, tel un Will Self Belge, Quiriny y décrit une Belgique uchronique dirigée façon Corée du Nord par un pouvoir féministe totalitaire. Le tout à travers les yeux ravis et légèrement abrutis d'une poignée d'intellectuels français conquis par le Régime. Avec les truculents Bonzon et Bretin, qui ont récemment délaissé le fantastique, mais pas leur verve, pour la satire sociale (Discount), Quiriny trouvera à qui parler et ça risque d'être bath. SD“LE ROMAN, UNE SATIRE SOCIALE ?“ – LAURENT BONZON, DENIS BRETIN ET BERNARD QUIRINY
À la Salle des Balances, dimanche 13 février à 11h.


<< article précédent
LINDA LÊ