Justin Bieber : never say never

De Jon Chu (ÉU, 1h45) documentaire


Comme il écope d'un sujet encore plus ingrat que sur ses précédents films (Sexy Dance 2 et 3), Jon Chu laisse complètement tomber ses velléités de formaliste pour jouer sur le fond, et nous livrer un docu… messianique. Justin Bieber fait ses débuts dans une église ; fait une prière avant chaque show, avant chaque part de pizza ; son staff est composé de saints (c'est le public, pardon, les fidèles qui le disent) qui distribuent avant les représentations les places gratuites comme d'autres la bonne parole ; la seule utilisation de la 3D se fait pendant des scènes de concert, où Justin approche sa main de la caméra comme pour bénir le public de la salle ; durant chaque live, son équipe choisit une élue qui pourra monter sur scène ; etc, etc. Même quand Jon Chu introduit de discrètes touches d'humour qui pourraient ressembler à de la distanciation par rapport à son sujet, il ne fait finalement que renforcer la connivence avec son public-cible. Tout au plus nous dit-il, entre les lignes, que chaque époque a le prophète qu'elle mérite.
FC


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