Cabinet de curiosités


Expo / Rappelez-vous... Vous aviez sept ans, une passion dévorante pour les dinosaures, des regards émerveillés pour les papillons et les colibris, une curiosité de scientifique en herbe pour les fossiles. Et pas encore de phobie patentée pour les serpents ni ces mygales aussi grosses que votre visage rigolard... En dévoilant ses réserves et ses acquisitions récentes, le Musée des Confluences nous offre la possibilité d'une joyeuse régression, collant votre nez étonné de vitrine en vitrine, et de mouches en météorites, de poissons fossiles en squelette de Camarasaurus (vieux de 150 millions d'années, découvert aux États-Unis et reconstitué à 80%). La scénographie de l'exposition est simple comme bonjour et, après une courte introduction sur les origines du musée, enchaîne plusieurs salles thématiques consacrées respectivement aux sciences de la vie à celles de la terre, aux sciences et techniques, aux sciences humaines, avec un petit détour par la création artistique. Il y a là un minitel qui côtoie l'ancêtre du microscope, une voiture Berliet 1908 non loin de la maquette d'un robot d'exploration de Mars, une armure japonaise du XVIIe siècle et des monnaies rudimentaires de Micronésie, des masques africains superbes et une peinture contemporaine aborigène... Ce cabinet de curiosités fort de quelque 600 objets est aussi une préfiguration du projet du musée : comprendre le monde en croisant les regards des sciences dures et humaines, des technologies et des arts. Il est accueilli au Musée de Fourvière, faute de murs, prévus maintenant pour 2014. Jean-Emmanuel DenaveLe Musée des Confluences dévoile ses réserves
Au Musée Gallo-romain de Lyon-Fourvière
Jusqu'au dimanche 8 mai


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Le temps qu’il faut