Écho sonorange


Festival / On pourrait dire du festival Écho Orange qu'il a un peu des airs de mini Just Rock ?, le festival qui, à l'automne, nous fait généralement oublier la chute des feuilles mortes, mais ce serait un peu mentir. Car Écho Orange a son identité propre, probablement plus marquée que le festival organisé par Mediatone. C'est qu' Écho Orange au départ, c'est un label lyonnais qui défend bec et ongles une certaine idée de la pop. Le symbole en est sans doute A*Song, figure de proue de l'esquif Écho Orange. Mais il ne s'agira pas seulement ici de faire la promotion de l'écurie locale. Si A-Song, The Invaders et les semi-Lyonnais de Rebels of Tijuana, des garagistes aux mains pleines de cambouis, seront bien présents, l'essentiel de la programmation s'étend bien au-delà des frontières lyonnaises et des frontières tout court. Par exemple avec John & Jehn, de la new new wave venu de Poitou-Charentes où l'on sait capitaliser sur le désir d'avenir pour composer d'ombrageuses ritournelles propres à affoler les sondages. Ou avec le folk très californien friendly de Da Brasilians qui comme leur nom, ni leur musique, ne l'indiquent pas, sont Normands. Installés à Paris depuis quelques lustres, les très prisés Hushpuppies viennent eux de Perpignan avec un rock qui se prend volontiers pour le centre du monde. De Paris, l'on aura droit à Eldia, un groupe sanguin lui aussi qui, citant le cinéaste Kenneth Anger dans l'une de ses chansons, ne peut pas être forcément mauvais. Noyé dans toute cette profusion de jeunes talents, presque un intrus, une délicate pépite fragile et précieuse : l'Américain Vandaveer, qu'on aura grand plaisir à revoir sur scène. Et qui avec sa guitare en bois et sa voix caprine devrait mettre tout le monde d'accord. On dit ça, on dit rien. Stéphane Duchêne Festival Écho Orange
Au Clacson
Jeudi 14, vendredi 15 et samedi 16 avril


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