Suite en 3D de Princes et Princesses, le nouveau film de Michel Ocelot produira un drôle d'effet sur ceux, enfants ou adultes, qui iront le voir : sa technique de personnages découpés à la façon des ombres chinoises et s'animant devant des décors-tapisseries chatoyants, associée à des histoires à la naïveté annoncée (par de très répétitifs interludes) finit par provoquer un état quasi-hallucinatoire chez le spectateur. Pendant les trois premiers contes, on se laisse aller à cette sarabande de clichés sur l'Afrique, l'Inde, les princes et les gueux. Mais ce caractère répétitif provoque, en cours de route, un état quasi-hypnotique, d'autant plus que les deux dernières histoires sont truffées de ces sous-entendus dont Ocelot raffole. Peut-être les kids ne verront rien de tout ça, et trouveront juste le spectacle un peu long. Pour les autres, c'est la séance LSD de l'été !
Christophe Chabert