2.011, l'été “101”

Lundi 25 juillet


Bien qu'elle soit supérieurement douée pour écrire des chansons, Keren Ann est longtemps restée dans l'ombre. D'Henri Salvador, d'Emmanuelle Seigner, de Suzanne Vega... Et même de Benjamin Biolay, son alter ego et vieux comparse de studio. Si le Trash Yéyé a eu besoin de La Superbe pour récolter sa moisson de lauriers, il aura bien fallu six albums à Keren pour se faire un prénom. Jouer les gangsters, affublée d'un gun et d'une coupe au bol, sur la pochette de 101, pour capter l'attention. 101 comme le psaume de l'Ancien Testament qui porte ses initiales. 101 comme le titre d'un autre album, le mythique live de Depeche Mode. Une référence qui, on l'espère, lui rendra toute la lumière qu'elle mérite lors de son concert aux Nuits de Fourvière. En live et en blonde, l'Israelo-hollandaise apparaît comme une dominatrice, qui règne sur son groupe avec la fougue de celle «qui dormira dans la tombe». Histoire, peut-être aussi, de rappeler qu'elle n'est pas née de La Dernière Pluie. Et qu'avec plus d'un live tour dans son sac, elle pourrait même faire de l'ombre à Bryan Ferry. SL


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