L'Ange du mal

De Michele Placido (Ita, 2h05) avec Kim Rossi Stuart, Filippo Timi…


Après Romanzo Criminale, Michele Placido poursuit son exploration de la criminalité italienne avec ce biopic de Renato Vallanzasca, gangster aussi dangereux que charismatique campé avec beaucoup de conviction par Kim Rossi Stuart. La bonne nouvelle, c'est qu'en dehors de quelques montages syncopés et tape-à-l'œil, le réalisateur arrête de se prendre pour Scorsese et resserre sa mise en scène sur son personnage principal. La mauvaise, c'est que cette sobriété entraîne une absence de point de vue dommageable. L'Ange du mal se contente d'aligner les faits sans jamais les réfléchir, les inscrire dans une quelconque évolution ou tenter de percer les motivations de son antihéros. Braqueur et détenu violent, tueur de flics, fille de l'air devant l'éternel mais pas si mauvais bougre (!), Vallanzasca, dans le film, n'agit finalement que par simple pragmatisme. En taule, il cherche à s'évader ; en liberté, il redevient un criminel. Voilà le constat, pour le moins sommaire, dressé par L'Ange du mal…
François Cau


<< article précédent
Pierre-Olivier Arnaud, Cosmos 2