Marée bass

Julien Duclos a fondé dans le cadre de ses études Bass music magazine, un magazine musical gratuit.


Julien Duclos à 28 ans. Après le bac, il fait plusieurs premières années de fac, dont celle d'Info Com à Lyon. « Le principe de la fac ne me convenait pas du tout, j'ai arrêté au bout de six mois, et ensuite j'ai travaillé pendant deux ans. Comme il fallait que je valide un diplôme pour travailler dans les domaines qui m'intéressaient, j'ai commencé l'EAC à 24 ans, j'étais le plus vieux de ma promo. »

En parallèle, Julien s'investit en tant que bénévole dans une association lyonnaise qui organise des soirées Bass music (allant de la drum'n'bass au dubstep), Totaal Rez. « En dernière année à l'EAC, explique-t-il, il fallait faire un projet professionnel. Comme j'étais membre de cette association, et comme je suis un passionné de magazines et de fanzines, j'ai eu l'envie d'en créer un qui présenterait les artistes qui allaient jouer sur Lyon. J'ai fondé Bass music magazine dans ce cadre-là ; trois numéros sont sortis, je les ai présentés en fin d'année, et j'ai continué ensuite. Le magazine est maintenant édité par l'association, avec un site internet, un blog avec des news, un agenda des soirées bass music dans toute la France. Il est bimestriel, gratuit, tiré à mille exemplaires et diffusé sur Lyon et sur les événements de la région. »


Synergies
Le projet suscite une certaine circonspection au sein de l'école. « Pour eux, c'était assez nouveau. Dans ma promo, les projets professionnels tournaient autour de l'organisation d'expositions. Ce projet était à part, mais j'ai été soutenu dans toutes mes démarches. Et j'y ai trouvé des conseils précieux : un intervenant professionnel s'occupait des relations presse, il nous a expliqué comment rédiger des communiqués de presse, ce genre de choses. »
L'école lui ouvre par ailleurs des opportunités qui vont avoir un impact sur le magazine : « En dernière année, j'ai demandé un stage à Jarring Effects, et ça a été la première structure à soutenir Bass mag, ils ont offert des CDs aux lecteurs, dans le dernier numéro ils ont pris une publicité pour le Riddim Collision. Je les ai rencontrés grâce à l'école. »
Quant au magazine, il existe toujours, même s'il subit, comme beaucoup, le contrecoup de la morosité économique ambiante : « Les deux derniers numéros sont sortis uniquement sur Internet. Le but, c'est qu'il ne coûte rien à l'association, et comme celle-ci a connu un petit revers suite au festival qu'elle a organisé cette année, on a décidé de se replier sur internet. On fait aussi fonctionner les réseaux sociaux, on diffuse des morceaux inédits sur soundcloud, et des mixs en podcasts. »
Mais c'est surtout l'expérience que Julien s'est forgé pendant ces années qui s'est avéré payante : aujourd'hui diplômé, il a été engagé comme chargé de communication à Totaal Rez.www.bassmusic.fr


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