Trackmania² est à Trackmania ce qu'est le super-héros étoilé Captain America au troufion anorexique Steve Rogers. Soit une version :
plus musclée, grâce à un modèle de conduite à la nervosité renouvelée (merci le drift) et à un moteur graphique permettant désormais d'offrir une plus grande distance d'affichage, des environnements plus détaillés et des jeux de lumière plus crédibles sans que la fluidité en pâtisse ;
plus outillée pour prendre le pouls de ses contemporains, ceci grâce au réseau social maison Maniaplanet, qui facilite autant le rapatriement des ghosts des meilleurs pilotes régionaux/nationaux/mondiaux que le partage des circuits créés avec le surpuissant éditeur fourni avec le jeu ;
dont les convictions n'ont pas bougé d'un iota, Canyon conjuguant à merveille, à l'instar des huit épisodes qui l'ont précédé, impératifs de précision (à moins d'être animé d'une passion malsaine pour la tôle froissé) et fun régressif (loopings, rampes, virages verticaux, tout est possible).
Là où la comparaison s'étiole, c'est que Trackmania² n'est pas un hollywoodien défenseur de la liberté, mais un jeu de bagnoles foncièrement multijoueur made in France. Ils se rejoignent toutefois sur un dernier point : ils sont depuis leur entrée en scène parmi les meilleurs dans leurs domaines respectifs.