Comme un boucher


Insomniaque / C'est grâce à Arty farty que l'on a découvert Butcher. En effet, c'est là-bas que l'association avait décidé d'annoncer à la presse la fin de ses Échos sonores. Un matin, dans cette partie de la rue lanterne qui n'est plus seulement la rue du Hot club et des sex-shops, on a pu profiter de la déco très bistrot new-yorkais de l'établissement, ouvert depuis un mois. La carte nous a donné envie d'y retourner. Avec des services seulement le soir (sauf le week-end, pour des brunchs que l'on n'a pas testés), le lieu est parfait pour les débuts de soirée tardifs (non, ceci n'est pas contradictoire dans les termes). On y sert des planchas de charcuterie et de fromage en trois tailles, des burgers où le bœuf, juste saisi, sent vraiment le boucher, servis avec des potatoes maisons, et on y propose des cocktails parfaits — le patron de l'établissement s'était déjà fait remarquer sur la question grâce à L'Antiquaire. Mais l'intérêt de Butcher, c'est bien sûr ses pièces du boucher, sans cesse renouvelées et présentées chaque soir avec passion. Sélectionnées à partir de races rares (le soir où nous y sommes allés, des vaches japonaises dont le régime comprend, entre autres, «un verre de vin rouge par jour» et des porcs espagnols essentiellement nourris au gland) et présentées dans de copieuses rations (ente 220 et 280 grammes), les viandes du Butcher s'adressent aux carnivores raffinés. Restent les desserts maison, dont l'un d'entre eux a le goût de la nuit à venir : un mélange de glace à la noix, de sirop d'érable et de Jack Daniel's. Ça se débute à la petite cuiller et ça se termine cul sec ; de quoi, effectivement, passer ensuite aux choses sérieuses.
CC

Butcher
30 rue Lanterne, Lyon 1er (09 50 76 46 82).


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Prendre son temps