Je m'appelle Bernadette

De Jean Sagols (Fr, 1h49) avec Katia Miran, Michel Aumont, Francis Huster…


Qu'attendre d'un film sur Bernadette Soubirous par le réalisateur d'épisodes de Navarro, L'instit ou Cœurs brûlés ? Certainement pas un miracle. Plutôt un téléfilm gonflé jusqu'à la gueule : casting, lumière, mise en scène, dialogues, costumes, décors, accessoires, effets spéciaux, tout fait cheap ; Je m'appelle Bernadette est l'équivalent cinématographique d'une bondieuserie achetée à Lourdes. La seule chose qui sauve, un peu, le film de Jean Sagols, est son idée de scénario : traiter l'histoire de Bernadette d'un point de vue historique. En dévoilant comment la police, l'église, la population, la presse a joué un rôle au sein d'un récit qui bouleverse la raison de son époque, Sagols décortique le phénomène et se révèle pédagogue. Mais en l'absence totale de style pour donner forme à son sujet, le film est d'une platitude assommante que la béatitude niaise de son actrice enfonce toujours plus. Personne n'avait besoin de ça. 
Jérôme Dittmar


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