Échos de la révolte


Pas de saison musicale sans la nouvelle sensation britannique qui va avec. Celle-ci est d'un genre un peu particulier : les Mancuniens se présentent en effet comme une collectif contestataire (et mystérieeeeux) pop à but non lucratif en lutte contre les puissances maléfiques de l'argent : WU LYF signifie «World Unite Lucifer Youth Foundation», alors reste tranquille. Ok, on a vu nom plus finaud mais il faut bien que jeunesse se passe et celle des quatre de Manchester donne dans la protest-song. Ce qui s'entend un peu car Evnse et Elle Jaie (les prénoms ont été changés mais pas par nous) ont tendance à chanter la jugulaire au bord de la rupture, rapport au fait qu'ils ne sont pas contents. Ajoutez-y une musique qui cherche l'incandescence du côte de chez Arcade Fire ou du post-rock le plus orageux et un sens aigu du marketing-qui-n'en-est-pas-mais-qui-fait-quand-même-bien-monter-le-buzz-dans-la-braguette-des-gazettes-rock et vous obtenez le candidat idéal à la hype d'un Echo Sonore. L'avant dernier, le #99, à l'Epicerie Moderne le 9 décembre. Au programme également : Les Marquises, soit la parfaite antithèse de tout ce qu'on vient de décrire, ce qui ne les empêche pas de faire de la putain de bonne musique, juste... en en faisant.
Stéphane Duchêne


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Une soirée d’enfer