Walter White, prof de chimie subissant jusqu'ici passivement toutes les merdes qui lui tombent dessus, apprend qu'il est atteint d'un cancer incurable. Pour assurer le confort de sa petite famille après son décès, il décide de d'associer à un ancien élève pour préparer et vendre la meilleure methamphétamine sur le marché. Le point de départ de cette série portée à bout de bras par son créateur Vince Gilligan (en son temps le scénariste le plus barjo des X-Files) a beau être déjà gonflé, ce n'est rien par rapport au traitement réservé tant à l'intrigue qu'à l'évolution des personnages, qui aura imposé Breaking Bad comme l'une des séries les plus originales et addictives du paysage télévisuel actuel. Cette troisième saison, où Walter et son comparse se retrouvent sous la coupe d'un trafiquant tiré à quatre épingles, fait encore monter la pression d'un cran et précipitent la métamorphose progressive de notre bon père de famille en salopard sans scrupules, prêt à tout pour sauver sa peau. Passé un extraordinaire épisode (conçu pendant la grève des scénaristes) uniquement centré sur l'affrontement kafkaïen entre Walter… et une mouche, le suspense monte crescendo pour atteindre des sommets à même de vous faire hurler devant votre écran à chaque générique de fin. François Cau