La danse, de Lyon à Cuba


Commençons notre tour d'horizon dansé par un chorégraphe lyonnais, Denis Plassard dont nous avions redécouvert il y a deux ans la superbe adaptation du Terrier de Kafka. Sa prochaine création, Encore quelques illusions (les 26 et 27 janvier au Théâtre de Vénissieux, le 15 mars au Théâtre Astrée dans le cadre du festival Chaos Danse), jouera avec les codes, les techniques et l'esthétique des spectacles de magie. Autre Lyonnais à suivre : le tout nouveau directeur du CCN de Rillieux-la-Pape, Yuval Pick, s'essaiera (ainsi que les chorégraphes Maud Le Pladec et Andros Zins-Browne) à une création sur l'une des œuvres du compositeur américain contemporain David Lang (Aire de jeu aux Subsistances du 2 au 7 février). Maguy Marin quant à elle reprend sa pièce fulgurante et plongée quasi continuellement dans l'obscurité, Salves, du 3 au 5 avril au Toboggan. Du côté de la Maison de la danse, on notera la première venue à Lyon de deux grandes compagnies contemporaines d'outre Atlantique : le Cedar Lake Contemporary Ballet de New York (du 31 janvier au 5 février) avec une pièce du turbulent Hofesh Schechter et une autre de Crystal Pite, et le Danza Contemporanea de Cuba et sa vingtaine d'interprètes de haut vol. Le mois de juin, lui, sera historique ou ne sera pas avec le Ballet Béjart de Lausanne qui présentera quatre chefs-d'œuvre de son fondateur (de Sonate à trois de 1957 à Dialogue de l'ombre double datant de 1998, à la Maison de la danse du 30 mai au 3 juin). Et le Ballet de l'opéra inscrira à son répertoire deux pièces de Merce Cunningham (Summerspace et Channels/Inserts) du 5 au 9 juin au Toboggan.
Jean-Emmanuel Denave


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