Daisy d'avenir


Doucement mais sûrement, la chose est en train de faire le tour de la toile. La chose, c'est le clip, réalisé par le talentueux Olivier Héraud, de My Pearl, single de Daisy Lambert, jeune chanteur pop lyonnais qui fait déjà débat. La preuve, au sein de cette rédaction les comparaisons pas toujours raccords ont fusé : «Helmut Fritz lyonnais» (notre rédac' chef), «qu'est-ce que c'est que ce truc ?» (notre spécialiste théâtre), «Daisy qui ?» (notre critique art et danse) ou «moi j'aime bien» (votre serviteur, jamais avare d'un avis tranché). Déjà un type qui se fait appeler Daisy, c'est louche. Surtout quand le clip nous présente cet irrésistible séducteur de jeunes filles n'ayant d'yeux que pour une vieille femme à Yorkshire (à moins que ça ne soit l'inverse). Le malentendu semble bien être la sève qui nourrit ce lyonnais dont le label, le toujours très pop et bien inspiré Echo Orange, nous signale qu'il est à ranger du côté «Air Bashung Tellier Gainsbourg Katerine». Allez donc vous débrouiller avec ça. Et c'est pourtant vrai, à l'écoute de morceaux (Santorin, La Femme Fontaine, Le Nuage des Génies) à paraître sur un album prévu pour juin, on navigue bien dans ces eaux-là : Bashung chantant sur du Air des paroles écrites par Sébastien Katerine ou Philippe Tellier : «Qui est-elle / La femme fontaine ?», vraie question au demeurant. Derrière une potacherie qu'on serait plus inspiré de prendre pour du dandysme, Daisy Lambert cultive un sens de l'électro-pop rétro-futuriste qui pourrait bien faire du dégât. Daisy a lâché une Pearl, mais il serait dommage de ne pas attendre la suite car le bonhomme en a dans le ventre.
Stéphane Duchêne

 

«My Pearl» (Echo Orange) disponible en téléchargement

 


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