Krach, boom, hue !


Il en est des crises comme des saisons : c'est cyclique. Et il est toujours vertigineux d'entendre des témoignages de l'Amérique post 1929 tant ils sont semblables à ceux que l'on lit aujourd'hui à longueur d'articles et de reportages. Après le Jeudi noir, il est question de «réunion d'indignation», de reloger les expulsés dans des immeubles vides, de faire la queue à la soupe populaire. Laura Desprein a ainsi puisé dans les récits rapportés par le journaliste Louis Studs Terkel et consignés dans Conversation with America. Dans Krach Blues (au Théâtre des Marronniers jusqu'au 30 janvier), elle se fait actrice et, avec plus de conviction, chanteuse. Elle interprète avec ses acolytes pianiste et contrebassiste des mélodies blues qui rendent habilement l'atmosphère des Raisins de la colère de Steinbeck, illustrant la Grande dépression. Ce spectacle est un habile rappel illustré à l'histoire. Nadja Pobel


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