Test jeux vidéo : AMY

(Vector Cell / Lexis Numérique)


Non. Aucun rapport. AMY n'est pas un jeu musical à reconnaissance de titubements à la gloire de Amy Winehouse, mais un survival. Croyez-nous, on ne perd pas au change. Car ses développeurs, emmenés par Paul Cuisset (vieille gloire du gaming à la française ayant présidé à la maturation de Flashback, entre autres classiques), ont eu la désuète et néanmoins riche idée de privilégier l'angoisse rampante à l'horreur qui éclabousse. On y incarne Lana, blondinette d'apparence lambda. D'apparence seulement, puisqu'elle vient de libérer d'un centre de recherche bien louche la fameuse Amy, une petite autiste douée de pouvoirs psychiques. Une invasion de zombies plus tard, on se retrouve à mi-chemin de la saga Silent Hill, pour l'ambiance sonore délétère et le sentiment d'impuissance (les rares armes à disposition se brisent en moins de temps qu'il n'en faut pour crier maman), et de Ico, pour les beaux liens d'interdépendance unissant les deux héroïnes. Éloignez-vous de la gamine et le mal environnant vous consumera. Tenez-lui la main et vous pourrez détecter la présence d'ennemis via la hausse de son rythme cardiaque. Classe. Pas classe en revanche, cette habitude très française de tout miser sur l'émotion au détriment de la finition technique (on se croirait devant un produit ukrainien) et de la maniabilité (rigide à l'excès). A 10€ la dizaine d'heures de flippe plutôt relevée question difficulté, on est prêt à fermer un œil. L'autre ne sera pas trop pour en réchapper en un seul morceau.

Benjamin MIALOT


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