Hanezu, l'esprit des montagnes

De Naomi Kawase (Jap, 1h31) avec Tôta Komizu, Hako Oshima…


On n‘a rien contre le cinéma contemplatif ; encore faut-il qu'il contemple autre chose que des montagnes brumeuses filmées de loin avec une image pleine de grain. On n'a rien contre le cinéma dispositif héritier des installations d'art contemporain ; encore faut-il qu'il instaure quelque chose d'un brin plus ludique que de simples correspondances entre les légendes ancestrales et la crise au sein d'un couple d'aujourd'hui. On n'a rien contre le cinéma d'auteur ; encore faut-il que l'auteur en question porte en lui des interrogations viscérales et qu'il les retranscrive avec un minimum de mise en scène et d'émotions. On n'a rien contre Naomi Kawase mais franchement, Hanezu, c'est tout bonnement pas possible.
Christophe Chabert


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