Agoria, de permanence


Viendra un jour où Sébastien Devaud figurera, aux côtés du Gang des Lyonnais, des Canuts en colère, de la Fête des Lumières, du saucisson à cuire, des traboules et des néo-nazis, en bonne place sur la liste des spécificités lyonnaises. Pour l'heure, si vous n'avez jamais assisté à un DJ set de celui qui, sous le nom d'Agoria, écrit depuis une douzaine d'années les plus belles pages de la techno, sachez qu'il n'est pas trop tard : le bonhomme, par ailleurs entré dans la légende locale pour avoir participé à la création des Nuits sonores, sera en effet de passage au Ninkasi Kao samedi 11 février. Accompagné pour l'occasion du parigot Dj Deep, pionnier de la house tricolore, il y fêtera à quelque jours près la première année d'existence discographique de son troisième album, Impermanence. Un disque racé et aventureux qui, à sa sortie, avait achevé de faire de lui le plus légitime dauphin de Laurent Garnier, dont il partage la vocation de passeur. On n'en peut d'ailleurs plus d'attendre la revanche du duel de sept heures qu'ils se sont livré en 2008 sous le toit de l'ancienne usine d'ampoules SLI, et dont la simple évocation, dit-on, transforme les jambes des paraplégiques en fourmilières.

Benjamin Mialot


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