Derrière les portes du paradis

Lyon renoue avec le music-hall. Visite de Oh ! Paradis ! qui a installé ses paillettes, ses plumes et ses miroirs dans le plus grand local de la rue Sainte-Catherine, dans le premier arrondissement. Propos recueillis par Dorotée Aznar


Qu'est-ce que le Paradis et qui êtes-vous ?
Jean-Jacques Mazars :
 Le Paradis est un music-hall qui peut accueillir 80 couverts. Le lieu a ouvert ses portes rue Sainte-Catherine, le 18 novembre 2011. Personnellement, je m'occupe de la revue : mise en scène du spectacle, création des chansons… Je suis très impliqué dans ce lieu, mais le gérant, c'est Éric Rocha.
Éric Rocha : Je suis chef de cuisine. Ici, je souhaite proposer une cuisine du marché. Comme nous ne travaillons que sur réservation, j'achète à la demande et je peux proposer un nouveau menu chaque jour.

En province, les cabarets s'étaient ringardisés et avaient souvent fini par disparaître. Comment expliquez vous ce regain d'intérêt soudain ?
JJM :
Entre 1975 et 1980, tout s'est arrêté, les cabarets ne fonctionnaient plus, il n'y avait plus le public pour ce genre de lieux à Lyon. D'ailleurs, il y a encore deux ans, personne ne croyait à notre projet ! Aujourd'hui, les banquiers nous suivent, Nathalie Perrin-Gilbert, la maire du premier arrondissement nous suit et nous sentons qu'il y a une véritable attente du public. Sans doute le public a-t-il envie de se retrouver dans des lieux accueillants, avec une vraie identité et où l'on fait attention à eux.

L'image de la rue Sainte-Catherine : jeune, très festive, n'est pas forcément celle que vous souhaitez associer à votre lieu…
JJM : Notre présence rue Sainte-Catherine s'explique par la volonté de la maire du premier d'améliorer la gestion de la nuit à Lyon pour la rendre plus attractive. Désormais, le seul problème de la rue Sainte-Catherine, c'est sa réputation ! On n'y trouve quasiment plus de lieux de nuit et les rares qui sont restés ouverts disposent de personnel de sécurité !

Quelle clientèle visez-vous ?
JJM : Nous sommes un music-hall, nous visons plusieurs types de clientèle et notamment celle qui vient voir le spectacle !

Votre «modèle», c'est Michou ?
JJM : J'ai toujours travaillé dans le music-hall, j'adore aller au Moulin rouge ou chez Michou. Oh ! Paradis !, comme chez Michou, ce sont les personnes qui font le service qui font également le spectacle, mais nous avons également une vraie identité. Oh ! Paradis ! n'est pas un Michou lyonnais, c'est un vrai lieu avec des vraies personnalités. Nous voulons revenir à l'essence du music-hall : la proximité avec le public, une très bonne cave et une très bonne cuisine.

Oh ! Paradis !
13, rue Sainte-Catherine, Lyon 1er
Du mercredi au dimanche à partir de 19h30


<< article précédent
Éveil et partage