L'internationale de l'estampe et du livre


Au cœur de Villeurbanne, une petite porte d'entrée à peine visible ouvrant sur une ancienne usine rénovée. À l'intérieur, les 1000 mètres carrés du «Centre international de l'estampe et du livre» sont occupés par un espace d'exposition, un atelier de gravure en taille douce, un atelier de linogravure et un autre de typographie... Le temps, à la fois, y est resté figé (une tradition de cinq siècles de gravure semble ici avoir trouvé un havre de sérennité) et ne cesse de se mouvoir : l'URDLA accueille régulièrement des artistes contemporains en résidence qui viennent créer des multiples. L'an passé, le Suisse Fabrice Gygi, le sulfureux Damien Deroubaix, le surréaliste Jean-Claude Silbermann, la photographe Jacqueline Salmon sont venus à l'URDLA. Et dans le catalogue prolifique du centre d'art, on note les noms d'Eric Corne, Christian Lhopital, Sylvie Pic, Philippe Cognée, Erik Dietman, Jacques Villeglé...

Au total, l'URDLA compte une collection de 2000 estampes en vente à des prix accessibles. Historiquement, en 1978, le peintre et écrivain Max Schöndorff et d'autres artistes sauvent de la faillite un atelier de lithographie et défendent cette technique. En 1983, l'URDLA hérite de la plus imposante des presses jamais construites (presse Voirin). Parallèlement à la gravure, le Centre édite de nombreux ouvrages : livres d'artistes, catalogues d'expositions, ouvrages de poésie, romans... Avec des signatures prestigieuses comme Arthur Adamov, Amadou Hampate Ba, Dionys Mascolo... Les catalogues d'éditions et d'œuvres sont consultables sur le site de l'URDLA (www.urdla.com) et des visites (payantes) sont proposés aux amateurs de belle ouvrage.
JED


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