Le premier film de Spielberg est en fait un téléfilm, distribué en salles en Europe. Le cinéaste y déploie une mise en scène hitchcockienne, purement visuelle, d'une parfaite efficacité.
E.T. impose la patte Spielberg des années Amblin : opposition entre la générosité de l'enfance et la violence du monde adulte, célébration de l'incroyable contre le réalisme.
En noir et blanc, Spielberg filme le crime absolu du XXe siècle, la déportation juive par les nazis, mais du point de vue d'un juste allemand, comme un espoir au milieu de l'horreur.
Reprenant un projet de Kubrick, Spielberg en fait un film archi-personnel dans lequel il radicalise son thème fétiche : l'enfant en quête d'amour n'est plus qu'un robot parmi les autres.
Plutôt que de montrer la prise d'otages pendant les J.O. de Munich, le cinéaste filme les représailles aveugles du Mossad. Le film le plus noir de Spielberg.