La Caravane repasse


La Caravane des cinémas d'Afrique, biennale du cinéma Jeanne Mourguet à Sainte Foy-lès-Lyon, va se mettre en marche le 22 mars jusqu'au 1er avril. Longs et courts-métrages, fictions et documentaires, explorant tous les cinémas de ce vaste continent, elle permettra de redécouvrir quelques films qui ont fait l'événement depuis la dernière édition. Par exemple Un homme qui crie, premier film africain à recevoir un prix à Cannes depuis des lustres, ou Le Secret de Chanda qui, la même année au même festival mais à Un certain regard, avait créé une certaine émotion liée à son sujet (les ravages du SIDA en Afrique du Sud)… Parmi les inédits, il faudra guetter le nouveau film d'Abdelkrim Bahloul (présent au cours du festival), révélé il y a presque trente ans par Le Thé à la menthe et qui poursuit depuis son exploration des allers-retours entre culture française et culture algérienne. Dans Le Voyage à Alger, en 1962, une femme qui a tout perdu pendant la guerre d'indépendance se voit proposer sa maison par un Français sur le point de partir, mais se heurte à la volonté d'un haut fonctionnaire algérien qui souhaite la récupérer. À suivre aussi, Pégase de Mohamed Mouftakir, qui pourrait, après Sur la planche, montrer la vigueur du cinéma marocain, peut–être un des seuls dans cette partie du globe à flirter avec le cinéma de genre. Enfin, Printemps arabe oblige, la Caravane propose de redécouvrir au cours d'une nuit spéciale Laïcité Inch'Allah, 18 jours et Plus jamais peur.
Christophe Chabert


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