Légende d'Hawthorne


C'est l'histoire, de plus en plus courante, du jeune blanc-bec qui, après avoir tâté du hip-hop (le Britannique Plan B), ou pas (Eli «Paper Boy» Reed), tombe en amour pour la soul. En ce qui concerne Mayer Hawthorne, petit gars du Michigan parti vivre son rêve à Los Angeles : celle des légendes Isaac Hayes, Curtis Mayfield ou Barry White, qu'il s'approprie en la rafraîchissant. La teintant de pop (la frontière entre pop et une certaine soul étant de toute manière plutôt ténue), de hip-hop (on croise Snoop Dog sur son dernier album How do you do) et de cette modernité propre à la jeunesse. Mais sans pour autant jamais trahir les secrets de recettes qui ont fait les tubes des Holland-Dozier-Holland, l'infernal trio d'auteurs compositeurs de la Motown, dont Mayer est un disciple évident. Dans le genre petit blanc remuant, ne pas négliger la présence, lors de cette joyeuse petite sauterie du 28 mars à l'Epicerie Moderne, du Hollandais volant et chantant Benny Sings et de son fourre-tout popotinant (au sens de pop agissant efficacement au niveau du popotin) entre électro-soul minimaliste et groove désinvolte mais chic à la Phoenix.

Stéphane Duchêne



Mayer Hawthorne – The Walk par foxysoul


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