Le revoilà notre Vagabond du Grand Nord préféré, Peter Von Poehl, ce Suédois qui comme l'Italo-Anglais Piers Faccini a choisi la France comme pays d'adoption. Le voilà d'ailleurs si attaché à notre beau pays, qu'après avoir épousé la fille d'un écrivain patrimonial, Marie Modiano (fille de Patrick donc), il a choisi de parcourir le «long manteau d'églises qui recouvre la France», si cher à notre Président et à sa plume Henri «Hulk» Guaino. On rigole, mais l'idée est assez belle – contourner le circuit habituel des salles de concert et autres Scènes Musiques Actuelles au profit de chapelles, d'églises et de temples – et conduit Peter Von Poehl à se produire à Lyon dans un endroit plutôt inédit pour tout amateur de pop : le Temple Lanterne, antre protestante de la rue du même nom.
À lieu intimiste, prestation intimiste, puisque ce sera l'occasion de découvrir les classiques de ses deux premiers albums Going Where the Tea-trees are et May Day, en duo acoustique guitare-violoncelle. Et si cette tournée relève davantage de la geste artistique que du barnum promotionnel, gageons qu'elle sera également l'occasion de découvrir quelques titres du futur album de Von Poehl, enregistré en prises live avec près d'une vingtaine de musiciens. Au vu du single Twelve Twenty One, déjà disponible, la chose promet d'être savoureuse et résume en son seul titre, Big Issues Printed Small, le mélange d'ambition musicale et de simplicité qui font de ce Suédois, un disciple plus que digne, et largement sous-côté, de son idole Harry Nilsson.
Stéphane Duchêne
Peter von Poehl, church session : Forgotten garden par LEXPRESS