Number one


À l'échelle nationale, Jean-Baptiste de Laubier est surtout connu pour avoir généré les distorsions 8-bits de Dans le club, le single-phénomène de TTC, le groupe le plus hétérodoxe et le plus teubé que le rap game français ait connu.

À l'échelle locale, il est «le beau gosse à beubar qui a remplacé au pied levé ce sale capitulard de MF Doom» lors de la dernière édition de Nuits sonores.

La vérité, on s'en doute, est moins unidimensionnelle. La vérité, c'est que cet Orléanais à la trentaine à peine tassée, est un génial touche-à-tout. La majestueuse BO de Naissance des pieuvres, le teen movie contemplatif qui révéla Céline Sciamma, l'acclamée réalisatrice de Tomboy ? C'est lui.

It Was on Earth That I Knew Joy, ce troublant court post-apocalyptique qui fin 2011 actualisait les obsessions mémorielles du Chris Marker de La Jetée et 2084 ? C'est aussi lui. La prod. de Defiant Order, l'album le plus casse-cou de Birdy Nam Nam ? C'est encore lui. L'excitant label Marble, né des ruines d'Institubes ? Il en est le co-fondateur.

Vous voyez le topo : Para One, de son nom de club, c'est un peu le double bénéfique de Quentin "Mr. Oizo" Dupieux. Joie, il sera au DV1 à la fin du mois pour promouvoir le très attendu (six ans !) successeur d'Épiphanie, premier album au carrefour de la techno, du hip-hop instrumental et de l'electronica qui ringardisa la période «turbine» de la musique électronique tricolore avant même son avènement.

Benjamin Mialot


Maison Fraîche 10 : Para One + Theorist OFC + Hôtel Particulier
Au DV1,  jeudi 31 mai

 


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