L'impact des loups


Les frères Weaver, Nathan et Aaron de leurs prénoms, ne sont pas nés dans un coin reculé de Norvège, mais dans la verdoyante capitale de l'État de Washington, Olympia.

Ils n'ont jamais incendié d'églises, ne se peinturlurent pas la tronche en blanc, ne se filment pas dans les bois en train de se mouvoir comme des satyres et ne s'automutilent pas sur scène.

Au contraire, ils s'adonnent à l'agriculture biologique, ont des looks de rustauds lambda, n'ont aucun clip à leur actif et maudissent les pogoteurs.

Pourtant, ils constituent, sous le nom de Wolves in the Throne Room, le groupe de black metal le plus stimulant des années zéro. Justement parce qu'ils sont, au contraire de trop nombreux pairs, demeurés fidèles à l'idéal de refus des normes (et par extension des clichés) qui présida à la naissance du genre à la fin des années 80.

À ceci prêt qu'ils aiment à se produire à la lueur de bougies. Sera-ce le cas à l'Épicerie Moderne vendredi 1er juin ? On l'appelle de nos vœux impies. Au moins cela écarterait tout risque de blackout, tant leur musique, vortex sonore aussi radical que personnel où s'abîment blasts beats hérités de Burzum et claviers kosmiche à la Amon Düül, est à couper le souffle.

Benjamin Mialot


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