Jeunes, beaux et pianistes


Le 21 juin, c'est la fête mais on peut y regarder à deux fois, c'est le jour où la musique classique se met entre parenthèse. Pour des raisons obscures et puis parce qu'il en va ainsi depuis l'origine, cette musique là n'est guère représentée le jour J.

Heureusement, Piano à Lyon résiste et son directeur artistique Jérôme Chabannes propose pour la Fête de la musique un bien beau moment généreux et gratuit, dans la cour de l'Hôtel de Ville.

Deux concerts savamment ficelés où de jeunes pianistes, élèves de Michel Dalberto et de Roger Muraro au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, offrent un programme tonique et vivifiant.

Le 21 juin donc, à 13 heures, un premier concert : le jeune Valentin Cotton s'y colle et, sous ses doigts, la très célèbre sonate «Les Adieux» de Beethoven, un monument de la musique romantique, un opus complexe et exaltant, un monolithe compact et d'une grande finesse. Cotton interprète également la Sonate Opus 1 d'Alban Berg ainsi que Kreisleriana de Schumann, œuvre lyrique aux contrastes saisissants.  

À 18 heures : un second concert imaginé par Yun-Ho Chen et Clément Lefebvre. Au programme, la Sonate en do mineur de Haydn, suivie d'Iberia d'Albeniz, d'une fantaisie, de préludes, d'une tarentelle de Chopin, pour finir par une sonate de Bartok.

Les jeunes instrumentistes n'ont peur de rien, leur passion de la musique transcende ce qu'ils touchent. Ces moments de musique pianistique pour tous sont rares, accourez et savourez.


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