Trois questions à Dominique Delorme

Dominique Delorme, le directeur des Nuits de Fourvière, revient sur neuf ans de gestation avant l'événement. Propos recueillis par Stéphanie Lopez


Sur  I Miss You, Björk chante : “If you believe in dreams, or what is more important, that a dream can come true”. Pour le festival, c'est donc un vieux rêve qui va se réaliser le 30 juin ?

Dominique Delorme : Quand je suis arrivé à la programmation des Nuits de Fourvière en 2003, c'est la première artiste à qui j'ai fait une demande. J'ai réitéré cette demande chaque année, patiemment, jusqu'à cet hiver où elle a fini par accepter. Mais d'abord je suis allé à son concert de Nîmes pour la rencontrer, puis à Reykjavik, l'automne dernier, pour la voir dans le théâtre où elle se produisait. C'est le cumul de toutes ces intentions qui a permis ce que je considère comme un aboutissement. La persévérance a été payante avec Björk, comme avec d'autres artistes d'ailleurs. Nous avons dû attendre des années aussi avant de pouvoir programmer Leonard Cohen ou Antony.

Que pouvez-vous nous révéler quant à la scénographie – supposée spectaculaire – du concert et du concept Biophilia ?

Tout l'enjeu de cette programmation tenait au fait que Björk et son équipe aient envie de travailler sur deux versions du même spectacle. Car à l'origine, le live de Biophilia a été créé et conçu pour quatre écrans géants. Cette scénographie quadri-frontale a démarré l'été dernier au Festival International de Manchester, mais ici, à Fourvière, la configuration scénique ne permet pas de mettre en place une succession d'écrans. Ils ont dû adapter une nouvelle version, mais globalement, cela reste le même projet artistique.

Avez-vous des nouvelles rassurantes concernant la santé vocale de Björk ?

Oui. Björk est une grande professionnelle ; si elle estime être en mesure de donner un concert, c'est que toutes les conditions requises sont réunies. Le spectacle vivant étant par essence quelque chose de fragile, je dirais aujourd'hui qu'il n'y a pas plus de risque d'annulation avec Björk qu'avec un autre artiste.


<< article précédent
Dans la vallée, oh, oh...