Auguste Morisot sublime l'art décoratif


Discrètement (dans un petit espace au sein des espaces consacrés à ses collections) mais en réunissant tout de même une centaine d'œuvres, le Musée des Beaux-Arts (jusqu'au 24 septembre) donne un aperçu de la carrière de l'artiste Auguste Morisot (1857-1951).

On y verra de nombreux et saisissants autoportraits réalisés à partir de différentes techniques, et des tableaux et des esquisses de sa période mystique (entre 1902 et 1914 environ) où l'artiste transpose des sous-bois ou des vues de forêts en cathédrales imaginaires. Les fûts des arbres y font office de colonnes d'églises et les fragments de ciels de quasi vitraux. Le vitrail, concrètement, constitue d'ailleurs une partie importante de l'exposition. Auguste Morisot découvre cette technique vers 1898 et, très vite, réalise de nombreuses verrières d'habitations, passionné par les jeux de lumières et de couleurs de ce médium. L'exposition présente des esquisses et des études minutieuses avant réalisation et plusieurs vitraux oscillant entre symbolisme et réalisme épuré. Décidément éclectique et prolifique, Morisot a aussi dessiné des architectures d'intérieur et des meubles, l'art décoratif étant, selon lui, autant de l'art que l'art pur.
JED


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