Musée Gallo-Romain : L'été en pente douce


Saluons d'entrée cette œuvre de Bernard Zehrfuss (voilà au moins un architecte qu'on ne pendra pas) : pour l'humilité et la pertinence avec laquelle il a su respecter le site du Théâtre antique. Car la qualité première du Musée gallo-romain, c'est qu'on ne le voit tout bonnement pas. Pour ne pas déranger les pierres, Zehrfuss a parfaitement su effacer son bâtiment, en l'insérant judicieusement dans la colline. L'intérieur suit cette même idée dans le parcours et la muséographie : tout se déroule en pente douce, comme si l'on descendait tranquillou les siècles et la montagne. Un petit clin d'œil au Guggenheim dans l'escalier arrondi, du béton tout en courbes escargots pour découvrir lentement les trésors de mosaïques, de bijoux, d'amphores, de céramiques…  Tout comme le Cnit qu'il a réalisé à La Défense, cette œuvre de béton 70's, brute et minimaliste, est une réussite. Cet été, vous pourrez la parcourir en découvrant aussi l'exposition sur les sous-sols de l'Antiquaille, qui exhume les découvertes faites par le service archéologique de la Ville, suite aux fouilles récemment menées sous les pans de l'ancien hôpital et du couvent. Notez également, en marge du calendrier gaulois de Coligny, que l'accès au Musée est gratuit le jeudi.

Stéphanie Lopez

Musée de la civilisation gallo-romaine


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