Et ct'été ?


Ami(e)s esthètes, vous avez un avantage certain sur vos comparses amateurs de théâtre ou de danse : nul besoin de courir vers les festivals du sud de la France, on peut découvrir (au moins jusqu'à fin juillet, parfois au-delà) quelques bonnes expositions en restant à Lyon. En plus de l'exposition Dimensions variables à l'IAC, on pourra aller au Musée Paul Dini à Villefranche-sur-Saône découvrir les secrets et les réalisations artistiques cachés derrière des œuvres ou, pour un tarif un peu prohibitif certes (8 euros), déambuler parmi la superbe et impressionnante installation de la Japonaise Chiharu Shiota, faite de fils de laine noire et de grandes robes blanches, à la Sucrière.

Les amateurs de photographie se précipiteront pour les derniers jours de l'exposition consacrée aux photographes contemporains iraniens à Regard Sud, ou du duo paradoxal composé du baroudeur Thomas Chable et du plus posé Pierre Canaguier, au Réverbère. Les images bougent quant à elles à la Salle de Bains dans l'étonnante vidéo, baroque voire barrée et proche des Monty Python, de l'artiste britannique Nathaniel Mellors.

Les amateurs d'art contemporain pourront enchaîner avec un détour à la BF15 réunissant Paul Raguenes (présentant une étonnante sculpture tupulaire en suspension) et le Canadien Iain Baxter, et à la galerie Houg avec des œuvres récentes des frères Rosado. Enfin, et surtout, ne ratez pas l'exposition d'Emmanuelle Castellan, peintre de la trace, du geste et de la mémoire, à la galerie Françoise Besson (en duo avec David Coste), ni la prometteuse exposition collective Nature inanimée réunissant une ribambelle d'artistes de toutes générations et obédiences, présentant des estampes déclinant le genre de la nature morte.

Jean-Emmanuel Denave


<< article précédent
L’artiste est la mesure de toute chose