Que du bonheur !


Le Festival de Musique Baroque fête ses trente ans, Piano à Lyon convoque pour nous les plus grands pianistes de la planète, le conservatoire (CNSMD) foisonne d'idées géniales, le Théâtre de la Renaissance s'invente une nouvelle aventure théâtrale et musicale, GRAME dévoile ses Journées. À Lyon, la musique se porte bien et la saison nouvelle est l'une des plus alléchantes de ces dernières années. S'il fallait choisir quelques pépites, s'il fallait planter de petits panneaux indicateurs : passons par le Festival de Musique Baroque, écouter avec force Laudes et chants soufis : méditations et réjouissances assurées. Y revenir plusieurs fois parce que son directeur historique, Éric Desnoues, donne envie par des spectacles où mises en espace, mise en perspective, mises en abyme sont de rigueur. Une pépite plus loin, il vous faut passer par la case Piano à Lyon, se précipiter Salle Molière pour se fracasser sur les Préludes et Fugues de Bach interprétés par un David Fray arrivé à maturation. C'est sur le thème du chemin que nous invite à flâner cette saison le CNSMD, chemin où toutes les disciplines se déploient et se montrent : de l'excellence à écouter sans modération. Mention spéciale pour les trois nuits festives où le public prend son temps, expérimente et découvre des univers sonores d'une impensable beauté. Quant à la 7e édition des journées GRAME, elle se déploie sur cinq mois et montre à qui ne le sait encore que la musique contemporaine est en mouvement, qu'elle explore, qu'elle invente. Pour cette édition, une quinzaine d'événements publics, des créations en tous genres qui réunissent danseurs, vidéastes et compositeurs.

Pascale Clavel


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