L'Olympia Lyonnais de Victor Bosch

Ancien directeur du Transbordeur, Victor Bosch prend cette année la tête du Radiant à Caluire. L'objectif : faire de la salle caluirarde un "Olympia lyonnais". Rien que ça.


Ne l'appelez plus Radiant, mais Radiant-Bellevue. Et pour cause, il se compose désormais de deux salles : le Radiant, grande salle de spectacle pouvant contenir 1050 places assises ou 2450 places debout, une fois enlevés les fauteuils, et la salle Bellevue, plus petite avec sa jauge à 240 spectateurs debout. Le Radiant-Bellevue comprendra également un lieu de restauration où seront organisés des brunchs artistiques en rapport avec l'artiste programmé.

Contrairement à ce que l'on aurait pu croire de la part de celui qui fut à la tête du fameux Transbordeur mais aussi, dans les années 70, du groupe Pulsar, sorte de Pink Floyd français, le Radiant-Bellevue ne programmera pas d'artistes internationaux des musiques actuelles telles que l'électro, la pop ou encore le hip-hop. Car il ne s'agit pas ici d'une salle de concerts mais bien d'une salle de spectacles vouée à accueillir non seulement de la musique mais aussi du théâtre, de la danse et même des humoristes français – ou d'expression française.

Il est venu le temps du radiant

Le projet de Victor Bosch se veut donc populaire. Pour preuve, une programmation qui en dit assez long : la première saison du Radiant-Bellevue s'ouvrira sur un concert de Christophe que Bosch désire intimiste et singulier. Puis viendront Jane Birkin (du moins l'espère-t-il...), Stephan Eicher, Cali, Vincent Delerm, Arthur H, Thomas Fersen et de nombreux autres grands noms de la scène musicale française. Côté théâtre : Le Bourgeois Gentilhomme avec François Morel ou des créations originales comme Les Trois Richard, TAC... Sans oublier des humoristes de renom comme François-Xavier Demaison.

Quant aux nombreux spectacles de danses ils viendront, quant à eux, des quatre coins du monde. L'un des objectifs de Victor Bosch est donc de programmer dans son « Olympia Lyonnais » des spectacles rassembleurs et, si possible, de passer devant la Halle Tony Garnier ou encore la Bourse du Travail dont il déplore la mauvaise acoustique. A ce propos, il promet un investissement conséquent au niveau du confort, de l'acoustique et de la visibilité afin d'offrir une qualité de spectacle unique à Lyon.

Petits mais costauds !

Mais n'allez pas penser que le Radiant-Bellevue ne vise que les artistes de renom, puisque une place sera faite à l'émergence. Ainsi du prometteur humoriste belge Jos Houben. La plupart de ces artistes émergents, mais aussi des artistes plus connus (comme Arthur H...), répondront au label «immanquable». Et puis, il y a la fameuse salle Bellevue, en sous-sol, qui, elle, accueillera des artistes locaux ainsi que des créations originales vouées, en cas de succès, à se produire ensuite un étage au-dessus, dans la salle des grands. Et finalement, c'est surtout cela qui nous intéresse. Tout cela est bien beau mais reste à voir si ce projet fonctionnera comme prévu et si le Radiant-Bellevue se posera réellement en tremplin pour les artistes de demain. Victor Bosch a beau avoir une longue carrière derrière lui, il devra, après son expérience en demie-teinte au Transbordeur, une nouvelle fois faire ses preuves.

Olivier Bouillon


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