The Wedding Present


Rares sont les groupes qui comme The Wedding Present n'ont, en près de 20 ans d'existence – en soustrayant le hiatus 1996-2005 –, quasiment jamais pu être pris en défaut. Y compris sur leur production tardive. Car oui, en 2012, The Wedding Present continue de sortir de foutus bons albums, comme si le temps n'avait pas de prise sur son leader David Gedge. Fut-ce le cas, que ce serait en l'occurrence tout à fait anecdotique puisque la formation de Leeds – remaniée depuis le temps – vient tout exprès au Marché Gare le 13 octobre pour, comme c'est un peu la tendance, jouer l'un de ses albums mythiques.

C'eut pu être George Best, leur disque inaugural, ou Bizarro, le suivant, ou n'importe quel autre ; ce sera le troisième, Seamonsters (1991) – que les fans identifient comme «l'album avec des titres de chansons en un mot», à rebours de certains intitulés à rallonge de Gedge. La particularité de Seamonsters : avoir été enregistré à Minneapolis par Steve Albini. L'autre particularité : ça ne s'entend pas, ou peu. The Wedding Present y sonne comme du Wedding Present : guitares acérées, rythmique qui court derrière un train, voix façon Ian Curtis aphone. Rien ne dépasse, les titres s'enchaînent sans qu'on sache s'ils sont des tubes ou pas. C'en est, mais gardez-le pour vous.

Stéphane Duchêne


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