Le diable au corps


Qui a déjà vu le sketch d'anthologie de l'humoriste Yacine Belhousse, transfuge du Jamel Comedy Club, sur les Québécoises un peu trop bavardes pendant l'amour, a forcément en mémoire ce fameux : « Coule en moi, grand démon ! ». C'est un peu – les Québécoises vont être comblées – ce que fait Troy Von Balthazar avec sa dernière production....Is with the demon nous annonce donc, façon statut Facebook, que Troy a le diable au corps. Et comme toujours avec l'Hawaïen, c'est un démon plutôt coulant. Ça commence dans l'apaisement, puis ça se tord, comme le chanteur lors de ses concerts.

Et la noirceur finit par affleurer en douceur. Comme si toute la rage rentrée de Chokebore (dont il fut) empruntait ici des chemins plus tortueux pour se libérer avec la souplesse et la délicatesse d'un chat qu'il ne faudrait pas approcher de trop près. À l'image des désormais habituels sauts périlleux que TVB réalise sur scène, retombant toujours sur ses pattes et sur celles de sa musique peut-être jamais aussi belle et déroutante que sur ce dernier album. Habitué des scènes lyonnaises, qu'il écume les unes après les autres, c'est au Clacson que le diablotin viendra le 2 novembre faire tourner les têtes à défaut des tables.

SD


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