Corps à corps


Lise Roussel aborde la peinture comme une sorte de tête à tête, ou plutôt de corps à corps. Ses acryliques sur papier aux dominantes vertes et bleues présentent une densité particulièrement forte. Les touches sont larges, les espaces compacts, épais, résistants, stratifiés. On y devine néanmoins quelques paysages, quelques architectures réduites à leur ossature, quelques fenêtres ouvertes sur un univers énigmatique et toujours voilé…

La peintre lyonnaise (bien que née à Clermont-Ferrand) les nomme parfois elle-même des «no man's land», lieux de tous les dangers et de toutes les aventures perceptives et émotionnelles possibles… On peut actuellement découvrir plusieurs de ses oeuvres au sein de l'exposition collective Dédoublements organisée par l'artiste Clément Montolio. Œuvres confrontées, par exemple, aux aquarelles plus diffuses et animalières de la nantaise Patricia Cartereau, ou encore aux étonnantes compositions érotiques d'Elisabeth Fréring.

Jean-Emmanuel Denave

Dédoublements
à la galerie Françoise Besson, jusqu'au mardi 4 décembre


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