Valsons toujours


Que faire le 31 décembre au soir à Lyon lorsqu'on aime la musique classique et que l'on ne veut ni du sirupeux, ni du mièvre ? Une seule possibilité cette année, se rendre à l'Auditorium et se remplir les oreilles de mélodies douces et ravissantes. Pour cette soirée là, pas de chichis, juste un best of, des morceaux choisis pour faire la fête.

Du début à la toute fin, le public va pouvoir se mettre à l'aise et fredonner à peu près tout parce que les oeuvres choisies sont collées à l'inconscient collectif depuis fort longtemps. Un programme cousu avec une  délicatesse et une volupté de tous les instants : l'Ouverture d'Orphée aux enfers d'Offenbach, Introduction et Rondo pour violon et orchestre de Saint-Saëns, España de Chabrier, Le Chevalier à la rose de Richard Strauss et bien sûr la très attendue Valse de l'Empereur de Johann Strauss fils. Parce qu'un nouvel an sans valse, c'est un peu comme faire des frites sans pomme de terre : inconcevable. Arrêtons-nous d'ailleurs un instant sur cette valse de l'Empereur, donnée, redonnée, jouée, rejouée par les meilleurs et les pires orchestres du monde.

Avec la belle réputation de l'Orchestre National de Lyon, il faudra qu'elle soit parfaite, ni trop sucrée, ni trop bouffie et en même temps, elle devra garder sa saveur d'origine. Le chef japonais Yutaka Sado a là une grande mission, celle de transfigurer chaque œuvre. Il sera épaulé pour l'occasion par une invitée de choix, la jeune violoniste Baiba Skride. Les mélomanes la connaissent bien, elle qui illumine chaque ligne mélodique et dont on ne peut qu'admirer la précision des phrasés, quel que soit le répertoire. Une belle soirée en perspective.

Pascale Clavel

 


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