L'étrange martel d'Audiojack


Pourquoi certaines chansons restent-elles dans la tête ? La question est assez bonne pour que tout un tas de brillants neurologues tentent d'y répondre – en conjecturant que cela tient autant à la présence dans notre cerveau de modules enregistrant des informations sensorielles de manière autonome qu'au caractère invariable de la musique enregistrée, là où ce qui s'offre au regard varie en fonction de la lumière ou de l'angle de vue - mais ce n'est pas celle qu'il convient de se poser dans le cas d'Audiojack. Des morceaux de ce duo basé à Leeds et invité par Enover au Club Transbo samedi 19 janvier, on se demande plutôt pourquoi ils restent dans le corps, pourquoi leurs kicks ressurgissent au moment les moins propices à la podorythmie (séance de pédicure, initiation à l'équilibrisme...). L'explication est pour le coup assez simple : il a su depuis sa formation en 2005, trois ans après la rencontre à Ibizades dénommés James Rial et Richard Burkinshaw, porter avec ses nappes de claviers sophistiquées et ses basses bien fessues la house music à un rare degré de raffinement, et ce aussi bien pour pour son propre compte (le très underground label Gruuv) que pour de grandes maisons du genre (comme Get Physical).

Benjamin Mialot 


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