C'est (pas) la même chanson


Rien de tel qu'une bonne chanson pour se replonger dans une époque et tout ce qu'elle a pu représenter pour nous, sur une échelle allant de l'intime à l'universel. Une sorte de madeleine de Proust sans matière grasse en somme. À l'aune de ce constat, la Fête du Livre de Bron a cette année choisi d'innover en accord avec sa thématique. Lors des éditions précédentes, il était demandé à quelques auteurs de bien vouloir présenter leur(s) livre(s) de chevet : cette fois, il s'agira pour eux d'évoquer des morceaux qui les ont marqués d'une manière ou d'une autre.

On verra ainsi se succéder, notamment l'après-midi du 17 février, François Bégaudeau devisant de Basket Case de Green Day, Emmanuelle Pireyre vantant les mérites comparés de quatre Lettres au Président (Vian, Renaud, Axiom, Iron Sy) ou l'historien des idées François Cusset se frottant au je-m'en-foutiste C'est comme ça des Rita Mitsouko, et l'on tentera de comprendre pourquoi Lionel Duroy a choisi La Traviata (qui rappelons-le n'est pas à proprement parler une chanson), si ce n'est pour faire son malin.

Sur les liens entre littérature et musique ne pas omettre non plus, ce même jour à 17h30, la lecture musicale d'Y Revenir du chanteur-écrivain Dominique A(né), qui elle aussi s'inscrit parfaitement dans l'idée du lien entre une époque donnée et une manière de la dire, le livre fonctionnant comme une clé de lecture des chansons du bonhomme.

Stéphane Duchêne


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