Le boucan béni de la Colonie


Les Quatre Fantastiques. Le Club des 4. Les quatre cavaliers de l'Apocalypse. Les quatre filles du docteur March. Les quatre Charlots mousquetaires. L'union ne fait jamais autant la force que lorsque la somme des individus la constituant est égale à ce nombre qui, en Extrême-Orient, symbolise le chaos. Ce même chaos que les groupes Marvin, Electric Electric, Pneu et Papier Tigre, soit le dessus du panier de la noise d'origine française, ordonnent en prenant soin de ne pas le faire disparaître, pour reprendre une formule du réalisateur mexicain Michel Franco – dont on n'aime pas franchement le cinéma, mais c'est une autre histoire. Depuis deux ans et demi, ils le font de concert sous le nom de La Colonie de Vacances. Et les chiffres parlent d'eux-mêmes : quatre scènes réparties dans autant de coins du lieu d'accueil, en l'occurrence Grrrnd Zero, onze musiciens, quatre batteries, cinq guitares, trois claviers (le compte n'est pas bon, c'est normal, il y en a un qui triche), deux heures de furie sonique, un nombre indéterminé de nouveaux morceaux depuis leur passage à l'Épicerie Moderne à l'automne 2011, une perte auditive de vingt à quarante décibels à la fin et une date à retenir, le 7 mars.

Benjamin Mialot


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