Dead man talking

De et avec Patrick Ridremont (Belg, 1h41) avec Virginie Efira, François Berléand…


Qui trop embrasse, mal étreint. Pour sa première réalisation, Patrick Ridremont avait visiblement beaucoup de sujets à traiter : la relativité de la justice, la mise en spectacle de celle-ci par l'intrusion de la télévision, les regrets d'un homme condamné à laisser sa vie en plan sans l'avoir accomplie… Sa mise en scène traduit le même appétit de tout faire en même temps : de la comédie de caractère, de l'étude psychologique, un zeste de film noir…

Cette générosité n'est pas blâmable, mais elle est contre-productive à l'écran ; surtout, le film souffre d'une esthétique de court-métrage étiré, avec ses décors cheap et irréalistes, son concept décliné jusqu'à plus soif et surtout, l'omniprésence d'un dialogue sentencieux qui prend sans cesse le pas sur l'image et l'action. Quant à Virginie Efira, pourtant en passe de trouver enfin une crédibilité sur grand écran avec 20 ans d'écart, elle est ici totalement à côté de la plaque.

Christophe Chabert


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