Los Salvajes

D'Alejandro Fadel (Arg, 1h57) avec Leonel Arancibia, Roberto Cowal…


Les sauvages du titre sont une poignée d'adolescents échappés d'un centre de détention pour mineurs et qui retournent à l'état de nature. Ils pillent, volent et prennent beaucoup de drogues, marchant sans fin dans la pampa. À l'écran, Alejandro Fadel pense que la brutalité de son sujet suffit et que, du coup, il n'a plus qu'à composer d'interminables plans tableaux et à mettre en scène les silences et les anti-actions de ses personnages errant sans but. Le calvaire est total pour le spectateur subissant une telle arrogance, et ce film pour festival qui a réussi, par un miracle qu'on ne s'explique pas, à trouver quelques supporters à Cannes — les autres luttaient vaillamment contre le sommeil — renvoie une bien piètre image du cinéma d'auteur argentin…

Christophe Chabert


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Les cris et l’écran