L'Europe au rayon froid


Coincé entre la déferlante des festivals de cinoche de mars et le grand suspens cannois, le panorama du cinéma européen de Meyzieu s'offre une treizième édition qui s'annonce prometteuse. Trois films français encadrent la manifestation : le thriller Désordres d'Étienne Faure (avec Sonia Rolland !), la comédie Pop rédemption de Martin Le Gall, sur un groupe de rock satanique composé, entre autres, de Julien Doré et Grégory Gadebois — avec un featuring de l'ami Alexandre Astier - et Cheba Louisa, premier film de Françoise Charpiat avec Isabelle Carré et Rachida Brakni. À cela s'ajoutent le retour (décevant) de Margarethe Von Trotta avec une bio filmée d'Hannah Harendt et un nouveau film pour séniors, genre très en vogue actuellement, Song for Marion de Paul Andrew Williams.

Mais c'est de l'Europe du nord que viennent les deux événements du festival. D'abord, le grand retour sur ses terres islandaises de l'inclassable Balthasar Kormakur avec Survivre. Tiré d'une histoire vraie, le film raconte comment un modeste pêcheur islandais a survécu au naufrage de son chalutier, regagnant à la nage dans des eaux glacées la terre ferme de son île volcanique. À la fois docu-fiction sur les mœurs des pêcheurs, récit d'un exploit extraordinaire et réflexion sur une science qui réduit l'humain à un rat de laboratoire, Survivre montre le brio de son réalisateur, même si l'ensemble manque parfois un peu d'unité.

Enfin, il faudra guetter la projection d'Hijacking, thriller danois mettant en scène le détournement d'un cargo par des pirates somaliens, dont la particularité est d'avoir été réalisé par Tobias Lindholm, co-scénariste des derniers films de Thomas Vinterberg.

Panorama du cinéma européen
Au Ciné-Meyzieu, jusqu'au 13 avril


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