Joy Division


Fin 2012, Birth of Joy a été l'une des révélations des Transmusicales de Rennes. Si ce n'est, d'après les observateurs, la claque live de cette édition. Et moins parce que leur nom évoque à beaucoup le souvenir de téléfilms roses multidiffusés sur M6 que parce que le trio a une autre façon de vous dépoiler. Bien sûr, ne pas voir dans la musique de Birth of Joy la papatte un peu pesante de Jim Morrison & co, c'est s'être enfoncé une baguette de batterie dans chaque oreille. Le chanteur a ce quelque chose du "Roi Lézard", ou du moins aimerait l'avoir – le batteur, lui, réussit beaucoup mieux son imitation de Keith Moon sous stéroïdes.

Fort heureusement, les influences de ce groupe néerlandais qu'on penserait grandi dans une plantation de cactus peyotl – ce qui réflexion faite n'est pas totalement contradictoire quand on connaît les Hollandais – fait également œuvre de charité à l'égard de tout ce qui touche au psychédélisme : stoner rock incassable à la Queens of the Stone Age, garage ivre de claviers façon Seeds – petit conseil aux débutants : un orgue Hammond, ça peut vous sauver un disque, un groupe, une carrière –, ou guitares en plein trip metal à la Led Zeppelin/Black Sabbath. Une formule qui remet sérieusement en cause l'adage populaire selon lequel «le pire, c'est les mélanges».

Stéphane Duchêne

Birth of Joy + The Lonely Cat Evil
Au Kafé, vendredi 12 avril


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