Ils ont tout compris


Un supplément dans Les Inrocks. Une journée d'émissions dédiées sur France Inter. Des papiers dans tous les quotidiens et magazines culturels du pays. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le Disquaire Day, déclinaison française du Record Store Day américain, a bénéficié d'une bonne couverture médiatique. Sauf dans ces colonnes. Pourquoi tant de haine ? Parce que sous couvert de promouvoir la distribution indépendante auprès du grand public par la vente, exclusivement via ce canal, de disques en édition limitée, cette initiative ne prêche qu'à des convertis - qui se massent devant leur crèmerie favorite plusieurs heures avant l'ouverture et la pillent en quelques minutes - et favorise des comportements de consommation pour le moins contradictoires, une partie des dits convertis réservant leurs exemplaires la veille, parfois pour les revendre à prix d'or aux enchères.

Des écueils qu'évite le Free Comic Book Day, son équivalent pour la bande dessinée américaine (super-héroïque mais pas que), pour une raison toute bête : les fascicules mis en circulation ce jour-là le sont gratuitement et dans des quantités généreuses. A Lyon, c'est l'excellent shop Comics Zone qui s'en fait l'écho et l'an passé, 3000 titres y ont été offerts à plus de 400 personnes plus ou moins costumées. Seul hic : bien qu'une poignée d'éditeurs hexagonaux se prête au jeu (comme Ankama), le Free Comic Book Day s'adresse avant tout aux anglophones. Mais bon, ce n'est pas comme si notre système éducatif n'était pas au point sur l'enseignement des langues étrangères...

Free Comic Book Day
A Comics Zone, samedi 4 mai


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